Le parcours (époustouflant) de digital nomade d’Élodie

elodie digital nomade

Élodie nous partage son parcours de digital nomade en toute transparence. Comment lui ai venu l’idée? Comment s’organise t’elle ? Mais aussi elle nous livre à cœur ouvert ses difficultés dans son parcours de digital nomade

coliving

L’accompagnement sur mesure pour devenir digital nomade : vivre d’une activité passion et rémunératrice

Le parcours d’Élodie avant de devenir digital nomade

Hello ! Je m’appelle Élodie Flavenot et je suis artiste-illustratrice. 

Dès mon plus jeune âge mes parents m’ont accompagnée à développer ma créativité avec diverses activités manuelles que j’adorais réaliser. S’en sont suivies des études artistiques dès mes 15 ans : je suis partie étudier les arts appliqués (j’étais en internat je vivais et étudiais la semaine au lycée). 

Ensuite j’ai suivi un BTS en graphisme sur Amiens puis Besançon. Enfin j’ai étudié à l’institut des Beaux Arts de Besançon où j’ai passé ma licence et mon master en graphisme. Je suis restée une année supplémentaire dans cette ville à faire plusieurs jobs alimentaires tout en essayant de développer mon activité de graphiste indépendante. 

Je suis partie un an plus tard au Japon pour un stage post diplôme dans un centre d’art pendant 6 mois. 

Tu voyages en backpack depuis presque 6 ans, peux-tu nous en dire plus ?

Wouahou il y a tellement à dire… en 6 ans j’ai vécu des expériences complètement différentes dû à mon état d’esprit du moment, dû aux gens que je rencontrais mais aussi dû au cadre dans lequel j’étais. 

J’ai commencé à voyager avec un ticket aller-retour et je savais qu’un stage m’attendait et qu’on allait m’aider à trouver un logement. Cela me rassurait. J’avais donc un « chez-moi » et je partais parfois quelques semaines par ci par là en stop et je faisais du Couchsurfing. 

Je me suis vite rendue compte que j’avais besoin de plus de spontanéité dans ma vie. Par la suite, lorsque je partais je n’avais qu’un billet « aller » et aucun plan en tête (rien de rien l’aventure totale, le besoin de me nourrir de l’extérieur).

Une de mes expériences la plus marquante aura été le Japon, je ne saurai dire si c’est parce qu’il s’agit de mon premier voyage solo ou bien si cela est du fait de la culture du pays. 

Mon expérience m’a beaucoup remuée dans le bon sens du terme comme dans le moins bon. 

Dans tous les cas, une chose est sûre, cela m’a donné le virus du voyage.

Une expérience incroyable ?

Une autre expérience incroyable a été la Nouvelle-Zélande où j’ai pu voyager et travailler grâce à mon Working Holiday Visa (PVT en français : Permis Vacances Travail). 

Le contexte dans lequel je suis partie était incroyable car je n’avais aucune idée de ce que je faisais, je me suis laissée complètement porter. J’avais aussi très clairement envie d’approfondir mon anglais. Je parle aujourd’hui couramment anglais et je dois admettre que cela m’aide beaucoup dans la vie de tous les jours. 

Une dernière expérience que je vis depuis un peu plus de deux ans; mes aventures en Amérique latine. J’avais envie de découvrir ce continent et d’apprendre l’espagnol en partant de zéro. 

Pour moi c’était le minimum que je puisse faire, j’étais sur ce continent pour une durée indéterminée. Je voulais rencontrer et échanger en profondeur avec les gens que j’allais rencontrer. C’est durant ce voyage que je me suis lancée dans mon activité d’artiste-illustratrice. 

Bref, entre voyages, volontariats, jobs payés, expériences de vies incroyables, découvertes de nouvelles cultures, apprentissage des langues plus développement de ma dernière activité tout n’a pas été de tout repos mais… à 200 % super enrichissant !

Tu es à présent digital nomade, peux-tu nous raconter ton parcours ? 

Je dirais que tout s’est fait au fur et à mesure, je ne me suis jamais dit que je serai digitale nomade ni même nomade tout court. 

J’ai écouté mon instinct et vraiment beaucoup travaillé sur moi-même. Les débuts n’ont pas été évidents. J’avais la sensation d’être à contre courant de tout. 

Mon besoin de vivre une vie atypique ne collait pas avec le cadre de vie dans lequel j’ai grandi. Cela ne collait pas non plus avec la « norme ». Je suis une thérapie depuis 6 ans et cela m’aide dans la vie de tous les jours pour avancer, c’est absolument passionnant d’ailleurs ! 

Quand je prends du recul je me dis « wouahou tous ces progrès, c’est fou ! » 

J’étais à la base, une petite fille perfectionniste et en retrait, timide et extrêmement sensible, détestant toute injustice. 

Bon il y a des choses qui ne changent pas, haha, mais je ne vois plus autant ces traits comme des défauts. En tout cas je travaille là dessus encore aujourd’hui.

Bref tout ça pour en revenir au fait qu’il y a un peu plus d’un an lorsque j’ai fait différents volontariats entre le Honduras et le Mexique j’ai eu un déclic. J’ai repris des pinceaux après presque 15 ans pour réaliser environ 6 des fresques et cela a été absolument magique. 

Le déclic dans le parcours de digital nomade…

Bref tout ça pour en revenir au fait qu’il y a environ deux ans j’ai eu un déclic. Un centre de yoga appelé « yoga’s garden » au Honduras (https://web.facebook.com/YogasGarden/?_rdc=1&_rdr ) m’a fait confiance et m’a laissé peindre un mur de 3 mètres sur 11. J’ai rencontré là bas une famille en or avec qui je suis encore régulièrement en contact.

Ces personnes m’ont fait découvrir le yoga et la culture hondurienne et cela a été extrêmement précieux pour moi car j’ai pu voir ce pays sous un autre angle. Cette expérience a tellement été incroyable que quelques mois plus tard j’ai peins de nouvelles fresques pour une école d’espagnol.

Cette école s’appelle « la casita spanish school » (https://lacasitamerida.com). Je la recommande pour toute les personnes qui souhaite s’imprégner de la culture mexicaine tout en rencontrant d’autre voyageurs. Il est aussi possible de prendre des cours en ligne.

Créer mes couleurs, penser le projet en commençant par les croquis en passant par la tablette puis en réalisant le final à grande échelle a été une expérience incroyable !

Grâce à ces premières expériences…

J’ai donc petit à petit décidé de me réorienter dans le monde de l’illustration. C’était une évidence je ne pouvais pas nier cette passion et cet amour pour les couleurs qui était en train de m’envahir. 

Depuis je me forme régulièrement. Je dessine tous les jours, je tiens un carnet de croquis pour y raconter mes anecdotes de voyage. Mais aussi mes émotions. Je dessine de manière digitale également, (ma tablette est d’ailleurs mon outil aujourd’hui pour finaliser un projet) et je fais quelques petites animations. 

Je ne vis toujours pas de mon métier, mais les choses s’installent tout doucement… Je vis donc principalement sur mes économies depuis plus de deux ans et de volontariats pour me soulager financièrement parlant. Les journées sont denses…!

J’ai récemment ouvert une petite boutique en ligne pour y vendre certaines de mes illustrations avant Noël. 

Cela fonctionne mieux que je ne l’imaginais et il s’agira de mon premier revenu en tant qu’illustratrice, je suis vraiment très émue d’en arriver là aujourd’hui. I

ll y a des petites missions et des collaborations qui commencent à se mettre en place après beaucoup de mois de démarchage… 

Je suis parfois fatiguée et découragée pour être tout à fait honnête… 

Mais j’ai une petite force intérieure qui me pousse à ne pas lâcher et qui me dit que je vais y arriver. Alors je continue.

Comment se passe la relation avec tes clients en tant que digital nomade ?

Généralement je dis que suis nomade et qu’il y a un décalage horaire entre nous. Ma vie de nomade n’est pas un secret, ce quotidien, c’est ce qui me permet de produire. C’est essentiel pour moi de travailler, je ne peux pas et je ne veux pas le cacher. 

Comment t’organises-tu entre travail et voyage ?

Mmmmh question difficile, je crois que je commence seulement petit à petit à trouver un petit rythme. Je fonctionne par « phases ». 

J’ai une phase d’exploration : je voyage, je vais à la rencontre des gens et des cultures, j’apprends, j’observe et je m’imprègne de ce que je vis et ce que je vois. 

Je notes mes idées, je fais des croquis, je dessine quand je peux. Si j’ai un projet client je reste à peine plus longtemps à un endroit. 

Puis j’ai une phase de production : dernièrement je me suis posée dans un Coliving à Medellin (un espace où l’on peut vivre avec des gens avec un espace de coworking). 

J’ai pu me poser et planifier les semaines de travail à venir et j’ai travaillé non stop. Je ne suis pas sortie pour ainsi dire. J’avais besoin de digérer tout ce que j’avais vu et besoin de produire toutes mes idées. Ce fut très intense mais très riche aussi. 

Ma relation voyage/travail évoluera sûrement en fonction de la charge de travail, et des contrats à venir.

Que t’apporte le digital nomadisme au quotidien ?

Ma précieuse liberté ! 

Quelles sont tes difficultés dans ton parcours de digital nomade au quotidien ?

Mes difficultés sont très personnelles, et je ne suis pas sûre que cela concerne tout le monde… 

Je crois que la difficulté peut être la surcharge de choses à gérer. Être digital nomade ou même nomade tout court ce n’est pas être en vacances. 

On me dit souvent que j’ai de la chance. Moi je crois juste que je m’accroche très fort à mes envies et que je travaille très fort pour y arriver.

Être digital nomade et surtout dans mon cas, car je n’en vis pas encore vraiment, c’est gérer un budget serré. 

C’est s’écouter pour ne pas se surmener car en travaillant pour soi on peut avoir tendance à ne pas savoir quand s’arrêter. 

Personnellement j’ai du mal à mettre des limites, ça commence dès le réveil en gérant les réseaux sociaux jusqu’à ce que j’aille me coucher. 

Je n’ai pas d’horaire… Alors je dirais que c’est génial car la créativité ne vient pas de 09 h à 18h00 le soir. Seulement j’apprends à m’organiser pour parfois souffler sinon je suis dans l’hyperactivité cérébrale et cela peut être stressant et épuisant.

À quoi ressemble une “journée type”

Cela dépend de la phase dans laquelle je suis. 

Lorsque je suis en mouvement je travaille généralement le matin puis j’explore durant la journée et je retravaille en fin de journée/soir. Je décris là une généralité.

Quand je suis dans ma phase de production je travaille assez tôt, je fais une pause pour aller courir et manger. Puis je travaille de nouveau jusqu’à ce que je sois fatiguée. Je ne crois pas que cette façon de faire soit très recommandée haha mais pour le moment je fonctionne comme ça. 

Durant mes périodes de volontariat je travaille généralement 5/6 heures le matin puis j’enchaîne avec mon propre travail. 

Si tu devais donner un conseil à une personne qui veut se lancer comme digital nomade, d’après ton parcours, lequel serait-ce ?

Si tu en as envie, écoute toi et essaie. Rien n’est irréversible. Tente, teste toi. ça ne te convient pas ? Tu n’aimes pas ? Tu peux très bien reprendre ta vie d’avant. Ce n’est pas un échec, mais une expérience de vie qui t’aura apporté beaucoup de choses.

Quelles sont tes prochaines destinations ?

Je veux continuer à explorer l’Amérique latine et à faire progresser mon espagnol. J’irai donc en équateur dans peu de temps normalement. 

Sinon des destinations j’en ai beaucoup en tête, que ce soit à pied, à cheval ou en vélo. J’ai toute la vie devant moi et c’est un régal de le savoir. 

Ou peut-on te joindre si on a des questions ? 

Je suis très présente sur Instagram https://www.instagram.com/elodieflvt/?hl=fr 

Mais j’ai aussi un un site internet https://elodieflavenot.com

Je suis généralement très accessible et si j’oublie de répondre (cela arrive) il suffit de me le rappeler.

Publié par Mélanie

Bonjour aventurière et bienvenue, Sur ce média, j'accompagne les femmes à oser voyager seule, à s'émanciper, et à partir à la découverte d'elle-même à l'aide de contenus de qualités et pertinents ! Mélanie, 33 ans, originaire du Mans. J'ai tout quitté en 2017 pour voyager à travers le monde. J'ai voyagé en sac à dos à travers l'Amérique latine, l'Australie, les États-Unis d'Est en Ouest, ainsi qu'en Europe. En 2021, je deviens digital nomade, depuis je voyage la moitié de l'année

6 commentaires sur « Le parcours (époustouflant) de digital nomade d’Élodie »

  1. Merci Mélanie et Élodie pour ce partage extrêmement enrichissant. C’est une vie que je rêve depuis longtemps. Mais je viens de m’apercevoir d’une chose, concernant mes croyances limitantes ou mes blocages. C’est la peur de la quantité de travail à fournir pour parvenir à vivre cette vie. En ai-je seulement la capacité ? Grande question…

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