Prise de conscience sur Compostelle

Je te dévoile les 7 prises de conscience que j’ai eu sur Compostelle. Si tu veux à ton tour marcher sur le chemin de Compostelle, retoruve le guide.

Parce que chaque chemin est différent, parce que chaque pèlerin le vit à sa manière, parce que les transformations seront différentes pour chacun d’entre nous.

Un article plus personnel, où je me livre à cœur ouvert, une réflexion sur ce chemin, un bilan de ce que ce chemin intérieur m’a apporté, notamment grâce à 7 prises de conscience.

1/ La chance, le temps et la gratitude : première prise de conscience sur Compostelle

La première prise de conscience, je l’ai eu la veille avant de partir marcher sur le chemin de Compostelle.

J’étais alors au Puy-en-Velay, j’étais à la recherche de la fameuse crédential.

Par chance, le gars de l’auberge me donne l’adresse, des amis Pèlerins. Je m’y rends alors dans l’espoir d’obtenir ma crédential.

Je suis accueillie par des bénévoles qui ont déjà fait le chemin autour d’un verre de blanc

(Bon déjà, je me dis que ce chemin commence bien)

Je rentre dans un espace rempli de nouveaux pèlerins qui comme moi partiront le lendemain.

On nous propose de nous présenter en disant notre prénom, d’où on vient et où on va

Nous sommes alors 7 ou 8 assis, à déguster le verre de vin blanc, lorsque vient mon tour,

Je m’appelle Mélanie, je suis originaire du Mans et je vais jusqu’à Saint Jacques.

La tout le monde me regarde avec des yeux d’enfants, grands ouverts, remplis d’admiration

Et un mot revient dans la bouche de chacune de ces personnes : La CHANCE !

Accompagné de “moi, je ne peux pas j’ai un patron qui m’attend” ou encore “malgré le temps, je n’ai plus la force étant à la retraite”

En effet, toutes les personnes rencontrées ce soir-là ne marcheront qu’une dizaine de jours au maximum.

Je me rends compte de la chance que j’ai d’avoir ce temps et surtout d’avoir construit une activité de freelance qui me permet de voyager tout en travaillant.

C’est aussi une immense gratitude que j’éprouve à ce moment-là. Oui, il y a peut-être de la chance dans tout cela, mais ce sont avant tout les choix, les prises de décisions que j’ai fait qui m’ont amené à ce mode de vie qui me rend libre.

2/ Rien n’est permanent, tout s’oublie avec le temps, tout change

Cette réflexion, je l’ai eu avec une pèlerine avec qui  j’ai marché une dizaine de jours. Claudine me disait alors, qu’elle avait appris à se détacher des gens et des choses

Et justement, l’un des problèmes que j’ai eu lors du chemin de Compostelle était de m’attacher très vite à certaines personnes que je rencontrais. Et quand elles partaient, j’étais triste pendant plusieurs jours. J’étais comme abattue. 

Marcher 3 à 4 jours quand l’envie n’est plus la, recréer une dynamique et le désir de continuer de marcher… C’était dur. Ces personnes restaient dans mon esprit, je me fermais alors à ce que le chemin m‘offrait.

Claudine m’offre ce jour-là un beau cadeau en apprenant à me détacher plus facilement : Juste avec cette phrase : dans la vie rien, n’est permanent, tout n’est que mouvement, il faut l’accepter !

En effet, tout change et puisque ce chemin est une allégorie de la vie… Les personnes rencontrées s’en vont, parfois reviennent, …

Il faut l’accepter comme une amie qui nous quitte, une personne de la famille qui s’en va rejoindre le ciel ou une amante qui s’en va dans les bras d’une autre…

Mais puisque tout change, que rien n’est permanent, il faut vivre l’instant présent ! Car c’est le seul qui compte.

Le fait que rien ne soit permanent, permet aussi de se dire que dans les moments durs, viendront des jours meilleurs, qu’après la pluie vient le beau temps.

Que tout passe et que tout finit par s’oublier…

Finir par accepter… ou presque

Je laisse alors partir les pèlerins plus facilement, j’accepte. La seule chose à laquelle je ne m’étais pas préparé, c’était de quitter le chemin…

Le soir de mon dernier jour de marche, c’est des pleurs qui sortent de mon corps et de mon cœur. Je ne peux m’empêcher de pleurer à chaudes larmes…

Le chemin est terminé, je ne suis pas prête à revenir dans le monde d’avant… Je veux continuer de marcher…

Il me faudra plusieurs jours pour accepter cet état… Accepter que ce soit bien fini mais qu’un nouveau chemin démarre pour moi

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3/ Rien est grave

On arrive au point suivant : rien est grave puisque rien n’est permanent ! 

Avec Igino, un pèlerin rencontré sur le chemin, on avait un jeu, le jeu du DONG

A chaque fois que l’un d’entre nous prononce ce mot, on s’arrête, on contemple, on ne parle plus. 

C’est dans ces moments si particulier, que finalement, on se pose, on contemple, et on se dit que finalement on est bien ici. Que rien n’est grave, que nous sommes en vie, en bonne santé, que nous allons trouver un toit ou dormir cette nuit et bien manger.

Dans nos quotidiens rythmés par des journées de folie, nous n’avons pas le temps de nous focaliser sur ce que nous possédons déjà… Nous pensons surtout à tout ce que nous n’avons pas mais qu’on aimerait bien avoir…

Le chemin permet de se rendre compte de tout ce que nous avons déjà, de tout ce qui est vraiment important…

La joie, le bonheur sont à la portée de tous !

4/ Grosse prise de conscience sur Compostelle : prendre soin de soi et être sa priorité

Suite à ma tendinite que j’eu dès les premiers jours… 

Suite à la prise de conscience que je donne beaucoup aux autres (de mon temps, de mon énergie, de mon écoute, de mon inquiétude, et parfois de ma protection)

Suite à ça, j’essaie dans mon quotidien de faire de moi ma priorité, ce n’est pas simple, car cela fait 32 ans que je donne tellement, et que je ne m’en rendais pas compte

Bien sûr je continue de donner, mais avant je m’assure de me donner à moi, de me traiter comme ma meilleure amie… 

Il faut d’abord être bien avec soin avant de vouloir donner aux autres

C’est surtout pour cette raison que je souhaite faire le retour…. Pour marcher seule, pour ne plus rentrer dans un groupe, pour faire de moi et uniquement moi, ma priorité !

Sans compter que les rencontres seront plus intenses car éphémères.

5/ Faire attention à qui je donne

Le fait d’avoir eu cette prise de conscience sur Compostelle, c’est-à-dire, que je donnais beaucoup sans rien attendre au retour… Arrivé le point de vigilance ou je dois faire attention à qui je donne afin de ne pas perdre de l’énergie, de mon temps pour des personnes qui en profitent ou qui ne me respectent pas à ma juste valeur…

Je ne pense pas que ce fut le cas avec les pèlerins rencontrés… Cette méfiance, je l’applique surtout dans mon quotidien, au travail

6/ Rien ne me manque : sacrée prise de conscience sur le chemin de Compostelle

Et ça fut une belle découverte. J’en prends alors conscience lors d’une journée ou je discute avec plusieurs pèlerins.

Ce qui m’interpelle, ils me parlent tous de ce qui leur manque ; un ex, un conjoint, un enfant, la vie d’avant, leur quotidien, …

Alors bien sur, il ne le formule pas tous comme cela, mais c’est ce que je ressens

Et dans ma tête à ce moment précis, je me demande et toi, Mélanie, qu’est-ce qui te manque ?

Ta famille, tes amis, ton travail que tu aimes, une routine à laquelle tu tiens particulièrement, une activité qui te tient à coeur,

Non, rien ne me manque. Je sais que je suis à ma place, au bon endroit.

C’est une situation assez magique ! De s’apercevoir que rien ne te manque et que tu es exactement à la place à laquelle tu dois être.

Tu es alors remplie d’un sentiment d’abondance… D’ailleurs à partir de ce jour, je ne cesserai de trouver de l’argent par terre… Signe plus clair, que tout est abondance !

Malheureusement, ce sentiment d’abondance et l‘argent trouvé par terre s’arrêteront le jour ou une personne me manque, le jour ou je tombe amoureuse, le jour ou je me rends compte qu’elle me manque

7/ Sérénité et apaisement : dernières prises de conscience sur Compostelle

Au fur et à mesure que les jours passent, que j’engrange les kilomètres à grands pas, un sentiment de paix et de sérénité prennent part de moi.

Grâce à ces prises de conscience, à ces choses qu’il faut que je change… Je suis remplie d’une belle énergie mais surtout je suis en paix avec moi-même.

J’ai accepté,

Je me suis accepté pleine et entière,

Avec mes qualités et mes défauts

D’ailleurs, c’est ce que mon entourage me dit depuis que j’ai arrêté de marcher… Paraît que même ma voix à changé et qu’elle respire la sérénité !

Cette prise de conscience sur le chemin de Compostelle, arrive le jour ou j’arrive à Santiago de Compostela. Une pèlerine, avec qui je marche depuis plusieurs jours, nous demande de résumer ce que nous a apporté Compostelle avec un seul et unique mot… Le premier mot qui me vient en tête c’est cette sérénité !

Publié par Mélanie

Bonjour aventurière et bienvenue, Sur ce média, j'accompagne les femmes à oser voyager seule, à s'émanciper, et à partir à la découverte d'elle-même à l'aide de contenus de qualités et pertinents ! Mélanie, 33 ans, originaire du Mans. J'ai tout quitté en 2017 pour voyager à travers le monde. J'ai voyagé en sac à dos à travers l'Amérique latine, l'Australie, les États-Unis d'Est en Ouest, ainsi qu'en Europe. En 2021, je deviens digital nomade, depuis je voyage la moitié de l'année

4 commentaires sur « Prise de conscience sur Compostelle »

  1. C’est merveilleux, n’est-ce pas ? C’est exactement ce qu’il me faut, ces prises de conscience, être capable de m’accepter encore mieux, et de m’aimer encore plus… Je sais que je partirai un jour, c’est sûr. Merci pour ce fabuleux voyage que tu partages avec nous avec cette bienveillance.

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