Tout quitter pour voyager – mon expérience sans filtre

Comment tout quitter pour voyager ? Est-ce possible de voyager toute l’année ? Comment s’y préparer ? Comment je fais ? Quel est le parcours qui m’a permis de tout quitter pour voyager ?

C’est ce que tu vas découvrir dans cet article,

C’est une question que l’on me pose très souvent. En voici encore la preuve avec le commentaire d’Alain

C’est légitime, car l’argent reste le nerf de la guerre comme j’aime le dire.

Même si certain voyagent sans argent, pour d’autres il faudra un minimum de sécurité financière, et c’est normal

C’est pour cette raison, que je vous partage mon retour d’expérience

Le chemin vers la liberté est souvent long, peuplé de dangers, mais c’est une quête qui en vaut le coût, lorsque la liberté fait partie de tes valeurs fondamentales.

Alors comment tout quitter pour voyager ?

L’origine de la décision de tout quitter pour voyager

Il m’aura fallu du temps, beaucoup de temps avant de prendre cette décision qui changea à jamais ma vie !

Du temps passé sur des blogs voyage, dans les livres d’aventuriers, dans les retours de témoignages de proches avant que j’ose enfin franchir le pas.

Ce n’est pas une décision que l’on prend à la légère même quand on en a marre de tout et qu’on veut tout quitter

Mon choix est mûri, j’y pense depuis tant de temps, que la seule chose qui me retient maintenant c’est la peur, les doutes qui m’assaillent !

Et si ce n’était pas le bon choix ?

comment tout quitter pour voyager

Bref, retour en arrière : 

Année 2016 : mon entreprise est au plus mal, les plans de licenciements s’enchaînent (aussi appelé plan de sauvegarde de l’emploi lol). Je sais que bientôt ce sera mon tour… Cela me rend triste, 5 années d’études pour en arriver là !

Cependant, depuis quelque temps, je manque complétement de sens dans mon travail. Je donne quelques cours particuliers le soir, qui contraste avec mon manque d’enthousiasme dans la journée. Je n’ai pourtant pas à me plaindre, je suis bien payée, je vis dans un bel appartement, je sors beaucoup et je suis entourée par mes amis

Mais… Un creux… au fond de mon estomac… commence à faire son trou

Janvier 2017 : je suis licenciée suite à la faillite de mon entreprise. 4 ans que je bosse pour le groupe TOTAL comme consultante, et je fais partie de la dernière charrette comme on dit ! Mon entreprise mettra la clé sous la porte quelque temps après

Quelques jours plus tard : je trouve un nouveau taf. Bon en vérité, j’avais déjà signé avant même être licenciée, car j’avais pris les devants. Sauf, que ce travail c’était top sur papier, beaucoup moins dans le quotidien. Je me rends tous les jours dans ce nouveau travail avec la boule au ventre. Je dois me surpasser chaque jour pour ne pas sombrer. 

Je sors de plus en plus, je me couche de plus en plus tard, les réveils sont de plus en plus difficiles.

tout plaquer et voyager

Je décide enfin d’écouter cette petite voix, et de tout quitter pour voyager

Mars 2017 : ma période d’essai se termine, on me congédie ! Je m’y attendais, je suis triste de nouveau, mais c’est aussi un soulagement. Quelques jours plus tard, je prends la décision d’arrêter de vivre la vie des autres par procuration, terminée les heures passées sur les blogs voyage, c’est à mon tour de réaliser mes rêves

Juin 2017 : je rends mon appartement à Rueil. Je suis un peu triste, car j’y ai quand même passé de bons moments, mais je sais à ce moment là que c’était la bonne décision à prendre. Je retourne tout mettre dans l’appartement de ma maman, quelques semaines plus tard, je partirai faire mon premier voyage solo, à quelques centaines de km de chez moi, avant de partir plus loin et plus longtemps en Italie.

Novembre 2017 : je quitte tout pour de bon, me voila dans l’avion pour Buenos Aires, le début de ma nouvelle vie peu commencer. J’ai enfin eu le courage de tout quitter pour voyager

tout quitter et partir loin

Le regard des autres et la pression sociale à l’annonce de ma nouvelle vie

Mais ce ne fut pas de tout repos. Et j’ai dû affronter le regard des proches, notamment ceux de ma famille qui se sont posé de nombreuses questions.

Ils n’étaient pas tout à fait dans le même état d’esprit que moi. Alors que je m’enthousiasme, que j’éprouve un maximum de gratitude pour ce nouveau départ, je devais répondre à de nombreuses interrogations.

Et tu as probablement ces questions en tête, d’ailleurs si tu t’apprêtes à tout quitter pour voyager, et que tu appréhendes la réaction de tes proches, alors je te recommande la lecture de l’article pour annoncer ton départ à tes proches

1) Mais tu n’as pas peur de voyager seule en tant que femme

C’est la première chose que l’on me dit ! Bien sûr, que j’ai des peurs, des doutes, que j’ai peur de rencontrer une mauvaise personne, d’être à des milliers de km loin de chez moi, s’il devait m’arriver quelque chose ! 

Les personnes qui me disent cette phrase n’ont jamais voyagé seul.e. Elle voit le monde extérieur à travers la TV et surtout à travers l’œil des médias et des quelques fait divers qui font la une

Quant à moi, j’ai le regard de femmes qui sont parties en voyage en solo et pour qui tout s’est bien déroulé. J’ai le retour d’expérience d’amies

Je suis certaine que le “mal” ne se trouve pas plus au bout de ma rue qu’en voyage.

Cependant, je ne fonce pas tête baissée, je partirai d’abord en France, puis en Italie, pour tester le voyage solo et voir si j’aime cela.

2) Tu as gagné au loto ? Tout quitter pour voyager : un mythe ?

Mais comment fais tu pour financer tes voyages ? Comment fais tu financièrement pour tout quitter et voyager ? Tu as gagné au loto ou tu vas profiter du chômage ?

Les mythes ont la vie dure !

Le premier celui qui “profite” du chômage pour voyager. Même si, j’ai rencontré des voyageurs pour qui c’était le cas, après tout ils ont cotisé pour cela ! Cet argent leur revient de droit

Ensuite, voyager ne coûte pas forcément cher, surtout quand on adapte le slow travel et le voyage minimaliste. Je donne mes astuces pour voyager pas cher

En Amérique du Sud, je dépensais en moyenne 500 euros par mois, soit beaucoup moins que ce que je dépensais en France.

Ensuite, puisque j’envisageais d’acheter, dans mon ancienne vie de cadre, j’avais mis de l’argent de côté. Sans compter, le plan de licenciement qui m’a donné un petit pécule de départ.

Je suis partie avec un budget de 10 000 euros, j’en aurai dépensé en 8 mois autour de 5500 euros tout compris

3) Mais tu vas faire quoi après ?

La grande question, car oui, je savais que je reviendrai bien un jour ! Il n’était pas (encore) question pour moi de voyager sans rentrer au pays.

C’était un peu une escapade, le temps de prendre du temps pour moi, de me poser, de découvrir le monde, car j’étais convaincue que la vie, la vraie, ce n’est pas le rythme métro-boulot-dodo-paye tes factures

Alors qu’est ce que j’allais faire après ? Je savais que 2 ans de chômage m’attendais à mon retour, ce qui me laissait le temps de me reconvertir, même si en réalité tout ne s’est pas passé comme cela (mais j’en parle plus loin)

Je n’avais pas de plan pour après, je savais juste que financièrement, j’étais OK et que des idées me viendraient bien en chemin ? J’avais pour l’instant qu’un seul et unique objectif profiter et découvrir la vie

4) Tout quitter pour voyager : tu en as de la chance

Quelle phrase horripilante. La chance n’a rien à voir la dedans, enfin SI. Je suis française avec un passeport français, et je suis en bonne santé.

Le reste ce n’est que des priorités, des choix, des prises de décision. Je n’ai pas plus de chance que toi, j’ai juste pris des décisions différentes.

J’ai fait de ce voyage une priorité c’est tout. J’ai économisé pour voyager et j’ai pris mon courage à deux mains

J’aurai pu me morfondre de mon licenciement, avachie mon canapé, j’aurai pu de suite trouver un nouveau boulot, mais le vide en moi et cette envie de liberté étaient bien trop forts.

5) Quand vas-tu revenir dans la vraie vie ?

Tu veux dire, celle qui n’a pas vraiment de sens ? Celle qui fait que j’occupe un emploi pour payer des factures ? Celle ou tous les jours ressemblent au jour d’avant ? Celle ou j’attends impatiemment le vendredi soir, et ou j’ai la boule au ventre le dimanche ? Celle ou il y a des injonctions à fonder une famille, être stable et profiter à la retraite ?

Laisse moi te dire, que je ne me suis jamais sentie autant vivante qu’en voyage ! Alors, crois moi la vraie vie, c’est plutôt celle la. Celle ou tu es heureuse de te lever, ou tu sais que cette journée restera gravée à jamais dans ta mémoire, ou tu vas rencontrer des personnes formidables et ne pas avoir les discussions bateaux de la machine à café avec les collègues.

Cette phrase me fait du mal, voyager permet de s’ouvrir l’esprit, de se rendre compte que d’autres modes de vie sont possibles. J’ai enlevé une partie des chaînes. Mais je suis encore un peu aliénée, car oui, il faut encore de l’argent pour vivre

Retrouve d’autres réflexions (pas vraiment agréable) lors de l’annonce de mon départ en voyage

Tout quitter pour voyager : La découverte d’un nouveau mode de vie mais pas que

t’avait dit à quoi ressemblerai ma vie maintenant, je ne l’aurai jamais cru. Même si, comme dans tout mode de vie, il y a des hauts, des bas, des doutes et des remises en questions. Je peux dire que je suis enfin alignée, que j’ai trouvé du sens, et que je suis épanouie. J’ai osé et j’ai réussi, selon ma propre définition de la réussite. Voici mon chemin

Les années voyage

Fin 2017, je pars en Amérique du Sud, et pendant 8 mois, je vais visiter l’Argentine, le Chili et la Bolivie avec pour seul compagnon mon sac-à-dos

Je rentre en France, en juin 2018, en faisant la surprise à mes proches. Puis, je repars en septembre, pour 6 semaines au Mexique, accompagnée cette fois ci de ma maman, pour qu’elle découvre à son tour ce sentiment de liberté. Spoiler alert, ce voyage en mode backpacker, la changera à jamais

Novembre 2018, direction l’Australie, j’ai été accepté au Permis Vacances Travail. Je pars en Australie, pour améliorer mon anglais, mais aussi et surtout pour travailler et mettre de nouveau de l’argent de côté.

Malheureusement, je ne me sens pas bien en Australie, ni une ni deux, je prends mon billet en last minute pour les USA.

Je passerai deux mois de folie aux Etats-Unis, j’emprunterai le California Zephyr, un rève de gosse, et je parcours le pays uniquement en transport en commun. avec le clou du spectacle : 2 semaines à NYC

Je claque tout ce que j’ai économisé lors de mon séjour en Australie, soit environ 4000 euros

Je rentre en France, en juillet 2019 pour le mariage de ma cousine, avec une petite idée derrière la tête de ma prochaine destination

Le COVID et la remise en question 

J’ai découvert en Australie, le milieu de la restauration. Et y a pas à dire, j’aime autant être au comptoir du bar que derrière.

J’ai passé plus de 5 mois à bosser dans deux bars au style complètement différent.

Mon objectif est toujours de voyager autant que je veux et d’améliorer mon anglais. Travailler dans un bat me semble alors une bonne opportunité. Il y a toujours de la demande, c’est un métier que je peux exercer partout dans le monde, je cherche à me spécialiser dans le monde des cocktails.

Je pars alors à Londres, la capitale des cocktails

Janvier 2020, je prends alors l’eurostar. Je profite d’immigrer à Londres avant le Brexit. En une semaine, je trouve un emploi et une colocation à côté de mon futur lieu de travail.

Mars 2020 : “nous sommes en guerre”, cette phrase répétée 4 fois, me fait prendre un billet d’eurostar en last minute. Je retourne en France pour me confiner. Le Royaume Uni met en place le même système qu’en France, je continue de toucher 80% de mon salaire.

Mais je doute… Après les premiers mois à visionner des séries Netflix, regarder la BBC tous les soirs, pour savoir si on rouvre. Je me questionne, je me rends compte que le métier de barman, n’est pas facile tous les jours. Je bosse le soir, et les we. Je n’ai pas le temps ni l’envie de visiter la ville, je gagne une misère.

Le métier est répétitif, et je supporte de moins en moins les ordres débiles

Jusqu’au jour ou je tombe sur cette vidéo

La création de mon entreprise pour continuer de voyager autant que je veux

Je suis convaincue par son discours, ni une ni deux, je me lance dans la création du site web Ose Voyager Seule

Je commence mes premiers pas dans le monde intrépide du marketing digital. Comment rédiger de bons articles, comment attirer du trafic, comment créer et fidéliser une communauté, comment vendre un produit, une formation, une séance de coaching

Septembre 2020, je prends la décision de démissionner de mon travail à Londres. J’y suis retournée à la mi juillet, juste avant de créer le blog

Mais, je veux mettre 100% de mes chances avec cette nouvelle activité.

Je me forme beaucoup, d’abord la formation Side Project, puis la formation sur mon futur métier, le copywriting, ou comment rédiger pour que des lecteurs passent à l’action

Avril 2021, je crée mon entreprise. Me voilà freelance en copywriting. Les premiers contrats tombent, alors que j’expérimente déjà la vie de digital nomad aux Acores, dans le coliving Novovento

Je suis à présent digital nomad, je voyage plusieurs mois dans l’année, tout en ayant un pied à terre en France.

J’espère que la lecture de cet article t’a plu. J’espère qu’il a répondu à tes questions. Si tu en as d’autres, tu peux me les écrire en commentaire

coliving

L’accompagnement sur mesure pour devenir digital nomade : vivre d’une activité passion et rémunératrice

Publié par Mélanie

Bonjour aventurière et bienvenue, Sur ce média, j'accompagne les femmes à oser voyager seule, à s'émanciper, et à partir à la découverte d'elle-même à l'aide de contenus de qualités et pertinents ! Mélanie, 33 ans, originaire du Mans. J'ai tout quitté en 2017 pour voyager à travers le monde. J'ai voyagé en sac à dos à travers l'Amérique latine, l'Australie, les États-Unis d'Est en Ouest, ainsi qu'en Europe. En 2021, je deviens digital nomade, depuis je voyage la moitié de l'année

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