Comment affronter la déprime du manque de voyage en 5 étapes enfantines

La déprime du manque de voyage aura duré longtemps durant cette année 2020. Je pense ne pas être la seule à éprouver un manque de voyage. D’où ces quelques lignes afin de se soutenir. 

Éprouver ce manque de cette liberté, cette sensation d’être en vie, ces rencontres. En plus, de ne pas pouvoir voyager, nous avons été restreintes dans nos déplacements… Difficile de voyager dans un rayon de 1km.

Le voyage devient vite une drogue douce, une fois qu’on a mis le pied dedans. Si tu es en déprime du manque de voyage ? Si tu as cette forte envie de découvrir ce vaste monde ? Si tu sens une dépendance au voyage ? Alors c’est que peut être tu as attrapé le virus du voyage.

On appelle cela, le syndrome de Wanderlust. Cela peut être grave et virer à l’obsession. Je subis des symptômes légers tels qu’une forte envie de découvrir le monde, car ta vie est trop courte et le monde bien trop grand. 

Heureusement, il existe des solutions que j’applique pour me sentir mieux en France avant de pouvoir reprendre la route. Je te partage tout cela dans la seconde moitié de l’article 😉

le manque de voyage - les rencontres
Le manque de voyage – Les rencontres

Ce qui me soûle et ce qui me manque quand je ne voyage pas 

La routine

Ah la sacro-sainte routine, celle que j’ai fui pour vivre une vie avec des grandes sensations. La revoilà et elle n’a pas changé. Elle me procure toujours les mêmes sensations de vide. 

Si tu as retrouvé ton activité salariée après ton voyage. Tu es à peine remise de toutes les aventures que tu as vécues que te revoilà à la salle café du boulot entre de discuter météo avec tes collègues. Voici, le retour des conversations inintéressantes au possible !

Alors, parfois, tu en profites, pour t’évader secrètement tout en continuant de hocher la tête devant ton collègue qui te raconte son week-end en famille. 

Reprendre ce même bus ou RER quotidiennement, manger à la même place à la cantine du boulot. Autour de toi, rien à changer, alors que toi, intérieurement, tu cries ton envie de repartir en voyage ! Tu es en manque, comme une droguée, en manque de voyage !

Bon retour dans la “vraie vie”. D’ailleurs, tout le monde, sans te le dire vraiment, est content de te voir revenue dans “le droit chemin”. A peine rentrée qu’on te dit : « ça y est te revoilà parmi nous, dans la vraie vie, finis les fantaisies, finis les vacances, maintenant au boulot !”

Le manque des paysages
Le manque des paysages

La liberté

Tu sais, ce petit sentiment qui fait que tu as entièrement ta vie en main. Celui qui te permet de faire ce que tu veux, quand tu veux. Quand tu n’as de comptes à rendre à personne, à part à toi-même. 

Me revoilà, revenue dans un monde de contraintes. Ou tout est cadré, d’ailleurs, on ne s’est pas vraiment qui a fixé les règles. 

Les rencontres

En voyage solo, je rencontre vraiment beaucoup, beaucoup de monde. Que c’est même parfois oppressant. Ça m’est arrivé de souhaiter être comme Sheryl Strayed, dans Wild, et juste d’être seule et de ne voir plus personne pendant une semaine.

D’ailleurs, à chaque retour, en France, je suis plutôt du genre à passer une semaine, dans ma chambre, dans mon lit avec le moins d’interactions possibles. Pas pour le côté déprime du retour de voyage, qui lui arrive un peu plus tard. Mais plutôt, pour me retrouver un peu seule et faire le point sur tout ce qui c’est passé.

Les Salinas Grandes – Argentine

En plus, de faire de nombreuses rencontres au quotidien lors d’un voyage solo. Ces rencontres sont souvent d’une très belle qualité. J’entends par là, que c’est assez rare de parler de la pluie et du bon temps. Mais plutôt d’avoir des conversations construites, sincères à propos du monde qui nous entoure, de nos façons de vivre, des différences de culture. 

Bref, des rencontres, qui te permettent d’évoluer, de changer, de grandir !

Bien sûr, dans ma vie d’avant, il m’est arrivé de rencontrer ce genre de personne, encore heureux. Ce genre de personne qui te fait voir le monde avec une autre paire de lunettes ! Ces personnes-là sont juste magiques. Ils m’ont vraiment permis de grandir et de trouver ma place.

Je ne suis plus vraiment moi-même

Et oui, tu es de retour dans le moule !

En voyage, tu as pu avoir la chance de découvrir qui tu étais vraiment. Voyageant seule, personne ne te connaît, tu peux donc être qui tu es. Tu peux changer ton comportement, tes habitudes alimentaires, ton rythme de vie.

Bref, tu es libre d’être qui tu veux, sans avoir le regard bizarre, des personnes qui te connaissent depuis des années et qui s’attendent à ce que tu réagisses ou vis de cette façon car, c’est TOI !

Alors quitte à pouvoir être n’importe qui en voyage solo, autant être soi-même !

Golden Gate – USA

Au début, ce n’est pas simple, puis finalement, avec un peu de temps, on arrive à mieux se connaître. A mieux savoir ce que l’on aime de ce que l ‘on n’aime pas.

Est-ce que je suis plutôt du matin, plutôt du soir. Est-ce que j’aime vraiment marcher dans la nature ? Est-ce que j’aime toujours autant les musées ?

On pense que le voyage nous change. Je pense plutôt que le voyage révèle ce qu’on est au plus profond de nous-même. On retrouve un peu cet enfant que l’on était, avec ses rêves et ses espoirs.

Au retour, notre entourage a du mal à comprendre ce(s) changement(s). Notre entourage semble perdu face à notre “nouveau moi”. Alors, mine de rien, de façon inconsciente. On retrouve petit à petit la personne que nous étions avant le voyage afin de se conformer au regard des autres.

Je perds, jour après jour, la personne que je suis véritablement pour me conformer à ce que mes proches attendent de moi !

Ton entourage ne te comprend plus

Et ça, c’est un peu dur au début. Tu reviens de voyage, tu t’es grandement ouvert l’esprit. Tes opinions ou points de vue ont évolué sur certains sujets. Alors, forcément, quand tu en parles lors du repas de famille du dimanche. Tout le monde te regarde avec des grands yeux. 

Ils ont cette impression d’avoir une nouvelle personne en face d’eux. J’imagine, que pour nos proches, cela peut paraître très déstabilisant ! J’ai aussi remarqué que je participe moins aux conversations bateaux, que j’ai du mal à trouver du sens, maintenant, à ce genre de conversation.

Je suis devenue plus calme avec le voyage, je pars beaucoup moins dans la confrontation. J’ai gardé la même sérénité que j’avais dans le voyage. Après tout, est-ce que ce sujet est vraiment grave ? 


Aujourd’hui, je fais la différence entre ce que j’ai le pouvoir de changer et les situations où je ne peux pas agir. Ainsi, c’est terminé de se plaindre du mauvais temps ! J’ai appris à danser sous la pluie !

Londres

Je me renferme

Car si mon entourage ne me comprend plus, j’ai aussi beaucoup de mal à les comprendre. On rentre dans une sorte d’incompréhension totale. Qui fait que je me renferme, c’est à vrai dire un moyen de me protéger. De rester un peu plus longtemps avec moi, cette personne que je suis devenue.

C’est encore plus difficile, d’être en relation avec des personnes déprimées voire toxiques. Des personnes qui pensent que dans la vie, on a de la chance ou pas. Des personnes qui ne prennent pas leurs destins en main.

En rentrant de voyage, j’arrive aussi mieux à cerner toutes ces habitudes que j’avais moi-même auparavant et qui aujourd’hui me déroutent. Par exemple, manger tous les midis, à la même place avec les mêmes collègues me paraît aujourd’hui inconcevable.

Découvrir

Dans mon quotidien et ma routine, en France, les expériences de découvertes se font beaucoup plus rares. Je ne change plus de villes ou villages tous les 4 jours. Je n’ai pas de nouveaux musées à visiter ou de nouvelles randonnées à faire. 

Je connais plus ou moins bien mon environnement proche. C’est plus difficile en étant sédentaire de découvrir constamment de nouvelles choses.

Australie – Côte Ouest

La sensation de passer à côté de quelque chose

La, c’est le plein phénomène de Wanderlust dont je parle au début ! L’impression, la sensation de passer à côté de sa vie ! De me dire que la vie est courte et le monde tellement vaste, que je n’aurai pas assez de ma vie pour tout voir, découvrir, faire ! C’est très frustrant, d’être là chez soi à attendre que le virus passe pour de nouveau retourner voyager !

Je ne vis pas la vie avec la même intensité

En voyage tout va très vite. Les émotions sont amplifiées, fois 100 voir fois 1000. Tout est beaucoup plus intense. Rien que le fait de partager un moment avec des personnes autour d’un repas à l’autre bout du monde, c’est juste des moments de partage et de plaisir.

C’est difficile de retrouver ses émotions en France, je ne saurai expliquer pourquoi. Se retrouver autour d’un repas de famille est certes, un bon moment, mais je ne le vis pas avec autant d’intensité.

Après avoir dressé un les points de déprime liée au manque de voyage, je vais te parler des solutions que j’ai trouvées pour me sentir mieux.

Les solutions au manque de voyage

1/ Je me projette dans mon futur voyage

Rien de mieux que de s’évader par la pensée. Penser à son futur voyage est une belle façon de retrouver un léger rictus au coin des lèvres. 

C’est amusant de prendre une carte du monde et de lister les endroits où les choses que je rêve de faire. Cela m’a permis d’écrire ma bucket-list voyage.

Une belle façon de voyager tout en restant dans son canapé et fait monter l’excitation progressivement.

California Zephyr – entre San Francisco et Chicago

2/ Je prépare mon futur voyage

Une fois que je sais ce que je souhaite visiter une fois que voyager sera possible. Je commence à aller sur les blogs de voyages qui traitent du pays. Je cherche quelques retours d’expérience.

Je pense au matériel qui va me falloir. Je commence à tracer l’itinéraire et à estimer un budget. Je regarde aussi les demandes de VISA.

3/ Le voyage est avant tout un état d’esprit

Le voyage pour moi est surtout synonyme de découverte, partage, rencontres et apprentissage. Et cela, je peux l’appliquer dans mon quotidien.

Par exemple, j’apprends le russe pour mon futur voyage en transsibérien. Je découvre le marketing digital. Le blog me permet de partager et d’échanger autour du voyage. Ce blog m’a aussi permis de rencontrer beaucoup de personnes que je n’aurai pas rencontré sans.

4/ Je m’évade à l’aide d’activités voyages

Pour en citer que quelques une :

  • Les podcasts voyages
  • Les lectures autour du voyage
  • Ou encore les films d’aventure

Tu peux retrouver ma liste complète ici.

Ushuia – Argentine

5/ Je suis gratifiante

Tous les soirs, je note trois belles choses qui me sont arrivé dans la journée. Cela me permet de refaire le point sur ce qu’il s’est passé de positif dans ma journée.

Ainsi, je me rends compte de la chance que j’ai d’être en bonne santé, d’avoir un toit et de manger à ma faim.

Cet exercice me permet d’aller plus loin dans la gratitude. Et ainsi transformer le repas du dimanche en un événement exceptionnel.

6/ Je me concentre sur d’autres projets en attendant

Cela m’est arrivé, parfois, en voyage, de me dire : “j’ai hâte de rentrer en France pour faire ceci ou cela”.

Cela peut être des choses toutes bêtes comme davantage lire, aller au cinéma. Bref, ce genre de choses que je fais beaucoup moins quand je suis en voyage.

Mais ça peut être aussi une mise en place d’une nouvelle routine comme le sport, ou la méditation…

C’est aussi souvent l’occasion d’avoir de nouveaux objectifs professionnels. Puisqu’on se redécouvre en voyage, c’est plus simple de savoir ce que l’on veut faire et ce que l’on ne veut plus faire.

Certaines rencontres permettent de s’ouvrir l’esprit à ce sujet. 

En ce moment, je travaille sur mon lancement d’activité en freelance. Entre acquérir les compétences techniques et l’état d’esprit d’un entrepreneur, cela m’occupe bien l’esprit, ainsi je pense moins au voyage.

A ton tour, maintenant, dis-moi en commentaire quels sont les symptômes, pour toi, de la déprime du manque de voyage ? Et comment fais-tu pour y remédier dans ton quotidien ? Partage avec moi, ta future destination 🙂 

J’ai hâte de lire ton commentaire !

Publié par Mélanie

Bonjour aventurière et bienvenue, Sur ce média, j'accompagne les femmes à oser voyager seule, à s'émanciper, et à partir à la découverte d'elle-même à l'aide de contenus de qualités et pertinents ! Mélanie, 33 ans, originaire du Mans. J'ai tout quitté en 2017 pour voyager à travers le monde. J'ai voyagé en sac à dos à travers l'Amérique latine, l'Australie, les États-Unis d'Est en Ouest, ainsi qu'en Europe. En 2021, je deviens digital nomade, depuis je voyage la moitié de l'année

9 commentaires sur « Comment affronter la déprime du manque de voyage en 5 étapes enfantines »

  1. Très intéressant, très juste, très bien écrit 🙂 On sent bien le vécu et c’est génial !! Je m’y retrouve beaucoup…! Concernant la future destination j’aimerai bien retourner en Inde ou aux Etats-Unis… Sinon découvrir le Portugal, la Turquie, la Croatie…. Le choix ne manque pas ! Bises bon courage

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    1. Merci beaucoup Marion pour ton message, ça me touche.
      Ah super ton expérience en Inde, Cela doit être quelque chose de voyager la bas. Ou es-tu allée aux Etats-Unis ? Je te souhaite de très beaux voyages en mode digital-nomad 😉

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  2. bonjour mélanie je me retrouve exactement dans ton récit. Très très très en manque de voyage, de beaux paysages et photos, découvertes d’autres humains sur la terre, rencontres de voyageurs dans le monde , l’ouverture d’esprit du voyageur, l’émerveillement devant de magnifiques paysages….tout ça, inexplicable mais tellement vital pour moi. J’ai mis un post-it dans mon petit véhicule  » si tu penses que l’aventure est dangereuse , saches que la routine est mortelle » une vérité qui me rebooste . Après un tour du monde commencé et avorté ( tellement préparé à fond pendant des années!!) me retrouvant seule, j’ai vite compris que, pour continuer à vivre au mieux moralement et pour ma santé physique ô combien conditionnée par le moral !!, il fallait que je reparte , même seule et ainsi pouvoir partager et ressentir les mêmes choses avec les autres voyageurs et dieu sait s’il y en a sur la route partout dans le monde . Sauf que…volià le covid…!!! pour patienter – et qu’est ce que c’est long!! mais la santé passe avant tout et surtout pour pouvoir parcourir le monde !! – je re et rere et rereregarde les photos , les cartes et atlas , les blogs de voyageurs rencontrés sur la route presque tous rentrés fatalement , j’ai vu et revu tous les reportages à la télé et je vibre , carte en main , quand passe une région que j’ai visité ….bon , comme toi en manque terrible et très consciente que la découverte de l’ailleurs est mon seul vrai remède et raison de fuir la routine. J’espère pouvoir au moins repartir en europe dès que possible avec mon petit véhicule mais qu’est ce que j’aimerais reprendre le tour du monde ou partie – j’ai fait par la route canada, usa et alaska tellement immenses qu’on ne fait jamais tout – mais là avec d’autres collègues voyageurs. Voilà …au plaisir de lire tes voyages et peut-être à un de ces 4 sur une route , la route du monde.

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