Mon témoignage sur le voyage solo

Voici le témoignage sur mon premier voyage solo mais aussi sur mes voyages en générale et sur ma façon de voyager.

Un a-propos un peu plus grand, l’occasion d’en connaître un peu plus sur moi. J’ai déjà répondu à de nombreuses interviews et ce fut un jeu marrant de répondre à mes propres questions.

Aujourd’hui, exercice particulier, je réponds à ma propre interview.

Je sais que beaucoup d’entre vous se posent des questions, que je prends toujours plaisir à répondre. Alors j’ai décidé, en toute transparence, de me prêter au jeu de l’interview sur mon site.

Cela va te permettre d’apprendre à me connaître plus en détail. 

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Présente-toi en quelques mots 

Je m’appelle Mélanie, à l’heure ou j’écris ces lignes, j’ai 32 ans et je commence ma nouvelle vie de digital nomade. Je suis célibataire depuis plusieurs années et je voyage en solo autour du monde depuis 2017.

Je suis une très grande passionnée par les arts en général (cinéma, littérature, peinture, sculpture, architecture,…). J’aime passer du temps dans les musées ou sur des terrasses à observer le monde autour de moi. Je suis une passionnée d’histoire également. Bref, beaucoup de passions.

Ce que j’aime dans le voyage, c’est la liberté que cela amène, les rencontres, le partage et les découvertes (du monde et surtout de soi)

témoignage voyage solo
Autour de San Pedro de Atacama – Chili

Qu’est-ce qui t’a motivé à voyager seule pour la première fois ?

La première fois que l’idée est venue, c’était en 2014. J’étais avec une amie et son conjoint à New-York. New-York, c’était pour moi un rêve de petite fille, ayant grandi avec des films et séries de cette ville.

J’avais un peu idéalisé ma première rencontre avec la pomme. Mais ce n’était pas le cas de mes amis, que je traînais plus qu’autre chose à découvrir New-York, à travers des activités culturelles.

A ce moment-là, je me suis jurée que je reviendrai dans cette ville mystique, que j’y serai seule et que je ferai tout ce que je n’ai pas pu réaliser cette fois-là en 2014.

Je réalise ce second rêve en 2019. Ce fut encore plus magique.

Une de mes cousines voyageait seule aussi depuis quelques années et j’avais une grande admiration. 

Je dirai que ce qui m’a poussé à partir seule, c’était cette forme d’indépendance que je voulais, faire ce que je veux quand je veux

C’était ou, quand et pendant combien de temps ?

Ma toute première fois, c’était à quelques centaines de kilomètres de chez moi. C’était en 2017, je vivais au Mans et je suis partie à Orléans, en stop pour marcher 10 jours sur les bords de Loire jusqu’à Tours. J’ai dormi en couchsurfing, en camping, mais aussi j’ai demandé l’hospitalité sur le chemin.

Quelles étaient tes peurs avant d’oser voyager seule ?

J’en avais beaucoup (et j’en ai toujours). Je dirai que ma principale préoccupation, c’était de savoir si j’allais aimer cela. C’était important pour moi, de voir que je le faisais pour moi parce que j’en avais envie et pas pour suivre une quelconque mode qui sévissait alors sur les réseaux sociaux.

C’était lié probablement à la peur d’être seule, mais aussi de s’ennuyer… Encore plus dans une société où tout nous dit que pour être heureux, il faut être à deux!

J’avais peur de l’autre et surtout des hommes et de celle de l’agression. Dès notre jeune âge, je me suis entendue répéter qu’il fallait se méfier des inconnus et notamment des hommes. Ce qui crée en moins une croyance que l’inconnu peut être dangereux d’autant plus si c’est un homme. Et que, globalement, le monde est dangereux.

Quelles ont été les réactions de ton entourage ?

Mes amis étaient hyper heureux pour moi et il l’avait vue venir. Ils voyaient bien ma joie sur mon visage lorsque je revenais de voyage. Ils savaient également que je passais beaucoup de temps sur les blogs de voyageuses solos.

Pour ma famille proche, les réactions ont été différentes.

De la peur de manquer pour la retraite, à la peur de l’agression, ou encore à ma grand-mère qui me demande comment je vais manger et où je vais dormir.

Au début, cette incompréhension générale m’agaçait. Puis, j’ai compris qu’ils ne projettent que leurs propres peurs sur moi. Et que c’était leur façon à eux d’exprimer leur amour…

Une façon certes maladroite, mais leurs inquiétudes indiquaient leur amour envers moi.

C’était aussi, une façon de mieux les comprendre, en me montrant leurs peurs, je cernais leurs manques et leurs besoins quotidiens. De la peur de l’argent, à la peur de l’autre ou encore à la peur de l’inconnu.

Comment as-tu organisé ton voyage solo ?

Il m’a fallu beaucoup de temps pour oser sortir de ma zone de confort, pour oser exprimer cette envie de voyage profonde, pour oser tout quitter pour vivre mes rêves.

Concernant les voyages, je prépare surtout le départ, que cela soit le premier ou les suivants. 

Je réserve assez longtemps à l’avance avion et première nuit d’hôtel. Si je repars de 0 alors je regarde en avance les démarches administratives (visa, vaccins, banque, assurance,…). Ensuite, je fais au feeling. 

Sauf, lors de mon premier voyage où, je n’étais vraiment pas certaine d’arriver à Orléans en stop, que je n’avais même pas réservé ma première nuit sur place… Et je me suis retrouvée à 16h, sur la place principale de cette ville à chercher un couchsurfing pour la première fois

Ce fut une superbe belle expérience… C’est à ce moment-là que je me suis dit que le voyage solo était fait pour moi

Comment as-tu planifié ton budget ? As-tu des conseils pour économiser avant le voyage ?

Lors de mon premier voyage, je venais d’être licenciée (je suis partie avec une belle somme) et cela faisait plus d’un an que j’économisais pour voyager. J’ai donc voyagé avec de belles économies.

En plus, je me suis rendu compte que je préfère voyager lentement, ce qui implique moins de dépense.

En Australie et à Londres, je travaillais pour pouvoir voyager par la suite.

Et maintenant, que je suis freelance, je suis digital nomade.

J’ai écrit cet article avec tous mes tips pour économiser pour voyager, que cela soit avant ou pendant son voyage. Et ce second article aussi peut vous aider à voyager plus longtemps

Quel était ton niveau en anglais ?

Mon niveau d’anglais avant de partir était très moyen. Je pouvais tenir une conversation « bateau » mais sans plus. Mon niveau d’anglais s’est considérablement amélioré avec mes voyages. Notamment lors de mon PVT en Australie mais surtout à Londres.

J’ai eu l’occasion d’apprendre l’espagnol en Amérique du Sud, que je maîtrise avec un bon niveau à ce jour.

Te rappelles-tu des émotions provoquées juste avant de partir et le jour de départ ? Peux-tu nous les raconter ?

Les émotions les plus fortes que j’ai vécues, c’est surtout lors de mon “vrai” premier voyage solo, celui ou je suis partie sans date retour, avec mon backpack en Amérique du Sud…

Et globalement, les émotions sont toujours les mêmes. D’abord quelques jours avant, je compte le nombre de dodo qu’il reste.

La veille du départ, je me sens hyper sereine. Puis, il y a les pleurs sur le pas de la porte. Des pleurs qui me suivent jusqu’à l’arrêt de bus. C’est aussi souvent le moment où je me dis “mince, j’ai oublié mes lunettes de soleil”.

Puis après ces pleurs, viennent les doutes. Des questions, qui arrivent à toute vitesse dans ma tête :

  • Mais pourquoi tu t’infliges ça
  • Tu es sûre de toi ?
  • Qu’est-ce que tu vas faire là-bas ? 
  • Qu’est-ce que tu cherches à fuir ?
  • Ta vie actuelle n’est pas si mal, non ?
  • Pourquoi pars-tu ?
  • Tu as vu dans quel état cela te met ?
  • Ça serait mieux si on faisait demi-tour, non ?
  • Allez, c’est bon, on retourne à la maison et on dit que c’était une grosse blague

Et tant d’autres, mais c’est l’idée générale…

S’ensuivent quelques nouvelles pleures, puis la sérénité revient rapidement, très vite à vrai dire.

Je me rassure en me disant que j’ai toujours la possibilité de revenir en arrière, de rentrer quand je veux, que j’ai assez de ressource en moi et financière pour faire face aux imprévus.

Les premiers jours sur place demandent une certaine adaptation. Je me rappelle notamment de mes premières heures à Buenos Aires, ou je me retournais constamment dans la rue, pour voir si je n’étais pas suivi…

Il faut dire que c’était la première fois que je voyais un pays si pauvre… Puis, c’est un peu la même chose à chaque passage de frontière, il faut vite s’adapter à un nouvel environnement.

Une anecdote marrante sur ton voyage ?

Des anecdotes, il y en a tellement, tellement de souvenirs et tellement de situations cocasses.

J’aime bien raconter celle qui suit. 

Je suis alors à Ushuaïa. Une ville, tout au sud de l’Argentine, que j’ai beaucoup de mal à quitter. Je m’y sens bien, je suis dans une collocation de supers nanas depuis plusieurs jours.

Puis, j’ai envie de creuser davantage, l’idée de me lancer dans l’aventure du stop grandit de jour en jour dans mon esprit. Il faut savoir que faire du stop en Argentine est commune…

L’envie est trop forte, je décide de quitter Ushuaia, en pleurs, oui encore, en stop.

Et je me rappelle, alors très bien de cette voiture qui s’arrête, la personne qui ouvre la fenêtre côté passager et moi dans ma tête qui me dit

  • Merde, je ne sais même pas comment on dit : ou vas tu ? en espagnol

C’est alors que le jeune conducteur, tout sourire, me lance un “A donde vas”… L’aventure du stop était lancée, j’allais encore vivre plein de belles choses durant les 6000 km parcourus en stop en Argentine et au Chili.

témoignage voyage solo chili
Voyager en stop sur la route 40 de l’ARgentine

Quels conseils donnes-tu à une femme qui veut voyager seule mais qui a des peurs ?

Je lui demanderai dans un premier temps d’identifier ces peurs. De se demander d’où viennent-elles. Est-ce que c’est des choses qu’elle a entendues depuis son enfance ? Le monde est dangereux, ne parle pas aux hommes ? Tu es maladroite ? Tu te perds tout le temps…

Nos peurs ne sont en fait que des croyances…

La méthode des petits pas est très utile aussi (un article est en cours d’écriture)

Ensuite, le mieux pour se rassurer est de se rapprocher de femmes qui ont vécu l’expérience qu’elle souhaite vivre. Et ainsi, de rentrer en contact avec une femme qui a déjà visité le pays qu’elle souhaite découvrir et si possible une personne avec le même mode de voyage : backpacking, road trip, à vélo, à pied, les auberges de jeunesses. Lire des témoignages sur le voyage solo peut conforter la personne sur cette envie profonde de voyager seule.

Et, il y a plein d’autres conseils pratiques sur ce blog…

Quelles qualités ou état d’esprit faut-il selon toi pour oser voyager seule ?

Je crois que tout part d’une envie profonde, d’une envie qui nous dépasse, de quelque chose de plus grand que nous, d’un besoin qu’on a du mal à expliquer.

Tout le monde peut voyager seule, la question, c’est en as tu vraiment envie.

La plupart des réponses viendront sur le chemin… 

Le voyage solo est une telle découverte de soi… En sortant de chez soi et de sa zone de confort on découvre tellement de choses sur nous, sur les autres et sur le monde qui nous entoure

Cette aventure permet de casser les codes, nos croyances et révéler la personne que nous sommes profondément.

Cet article vient compléter cette réflexion.

Qu’est-ce que le voyage solo a apporté ?

Il faudrait un article entier pour répondre à cette question. Le voyage a tant changé ma vie, mais surtout la personne que je suis au plus profondément en moi.

Entre la liberté, la confiance en soi, une connaissance plus aiguisée du monde…

Mais aussi ce sentiment d’invulnérabilité, ce sentiment que tout est possible, cette foi en l’humanité…

Un sentiment de puissance et de bien-être… Le voyage solo m’a complètement construit et il continue de le faire

Le voyage solo, c’est un peu du développement personnel en accéléré, ou on passe concrètement à l’action.

Le voyage solo m’a permis de découvrir qui j’étais profondément, le voyage solo a donné un sens à ma vie, le voyage solo a permis une reconversion réussie, de meilleures connaissances, de belles découvertes…

Qu’est-ce qui est le plus dur dans le voyage solo?

Ce qui est parfois compliqué, c’est l’éloignement avec ses proches. Il y a une forme de culpabilisation. Surtout quand ils ont envie de nous voir alors que nous on est bien là où on est.

Le moment des fêtes est compliqué. Que cela soit les fêtes de fin d’année, les anniversaires, les mariages, les naissances… On loupe tout cela

Même si avec certains de mes amis, cela nous a permis de nous rapprocher, même à des milliers de kilomètres de distance.

Pour terminer ce témoignage sur le voyage solo, quelle est ta prochaine destination ?

Au moment où j’écris ces lignes, je suis à quelques jours du départ pour Saint jacques de Compostelle, depuis le Puy en Velay. La suite, je ne sais pas, ça sera beaucoup d’instinct…

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Publié par Mélanie

Bonjour aventurière et bienvenue, Sur ce média, j'accompagne les femmes à oser voyager seule, à s'émanciper, et à partir à la découverte d'elle-même à l'aide de contenus de qualités et pertinents ! Mélanie, 33 ans, originaire du Mans. J'ai tout quitté en 2017 pour voyager à travers le monde. J'ai voyagé en sac à dos à travers l'Amérique latine, l'Australie, les États-Unis d'Est en Ouest, ainsi qu'en Europe. En 2021, je deviens digital nomade, depuis je voyage la moitié de l'année

2 commentaires sur « Mon témoignage sur le voyage solo »

  1. « C’est aussi souvent le moment où je me dis “mince, j’ai oublié mes lunettes de soleil” » : qu’est-ce que j’ai ri avec ce passage MDR
    §

    « Le voyage solo, c’est un peu du développement personnel en accéléré, ou on passe concrètement à l’action » : j’avoue que cette formulation m’a étonné car je n’avais jamais fait de rapprochement entre cex deux univers.
    §

    Finalement, je crois que tu tapes dans le mille ! Du coup, je me demande si quelqu’un a déjà crée un programme ou quelque chose d’autre dans le genre pour aider la voyageuse solo à développer intentionnellement cet aspect du voyage.

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    1. Hello, merci à toi pour ce commentaire 🙂 Oui, je fais le lien entre les deux et encore plus entre le voyage et l’aventure entrepreneuriale. Étant sur le chemin de Compostelle en ce moment, il y a beaucoup de métaphores qui correspondent à la vie de tous les jours mais aussi à la vie de freelance… Le voyage est l’école de la vie… comme un apprentissage de soi, du monde et des autres mais de façon accéléré !

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